Cavalier de mine Somain-Péruwelz.

 

Quatre mains pour deux marcheurs

Benoît Ménéboo & Jean-François Pocentek

Résidence et exposition itinérante sur bâches imprimées en grand format installées sur le cavalier piétonnier de Somain (France) à Péruwelz (Belgique).

2003-2006

Il a des dents mal rangées qui ne l’empêchent pas de s’adresser à moi avec un sourire rayonnant.

Tous les quatre sourient largement d’ailleurs. C’est peut-être pour ça que la gamine garde la bouche ouverte, pour faire de la place au sourire quand elle parle au monde.

Jean-François Pocentek


Cette série d’images a été réalisée lors d’une résidence qui a duré deux ans sur l’ancien cavalier de mine entre les deux villes de Somain en France et de Péruwelz en Belgique.

Cette résidence de création a été développée dans le cadre de la valorisation artistique des anciens cavaliers de mines de l’ex-bassin minier. Elle s’est déroulée à l’initiative de La chambre d’eau et en partenariat avec le Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut.

 Elle est le fruit de ma rencontre avec l’écrivain Jean-François Pocentek. Nous avons durant deux ans déployé un dialogue à travers nos écritures romanesques et photographiques , une approche personnelle et sensible de cette ancienne ligne ferroviaire.

Ce cavalier a été un trait d’union entre les bassins miniers français et belge et le symbole de l’essor de la compagnie des mines d’Anzin au milieu du 19e siècle par l’importance de son tracé transfrontalier et de son trafic mixte d’hommes et de produits. L’exploitation pendant plus d’un siècle de cette ligne allait modifier considérablement les espaces de vie et de travail dans une logique globale de développement industriel de la région. Son démantèlement en 1990, consécutif à l’arrêt de l’activité minière, scella un sort différent à cette ligne ferroviaire.

Le dialogue entre les textes et les images met en évidence que cet axe est encore aujourd’hui au cœur des polémiques et des enjeux géopolitiques du territoire Douai – Valenciennes. Ce tracé ferroviaire est devenu aujourd’hui le nouvel axe de Tram entre Valenciennes et Vieux-Condé, mais les décideurs politiques ne l’ont pas rendu transfrontalier !

 Benoît Ménéboo